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Les poèmes de Blanche Maynadier

La naissance de la perle fine

10 Décembre 2018 , Rédigé par MARTIAL PIERRE

 

             

 

       

Une belle conque marine, portée à mon oreille, m’a conté cette histoire qu’elle tenait paraît-il d’un triton. Maintenant je sais comment la perle fine est née.

        Dans un léger murmure et dans un langage imprécis, ce beau coquillage m’a raconté ceci. Je  vais essayer de vous en faire un assez bon récit.

       

    Cela se passe il y a très longtemps, près des rives du Jourdain. Un jour qu’un petit garçon n’avait pas été sage, il fit pleurer sa mère : alors qu’il s’amusait à courir au bord de l’eau, sans bien savoir pourquoi, il avait voulu marcher sur les flots !

        Sans s’occuper des remontrances de sa mère, il s’était avancé droit devant lui, et alors qu’il avait déjà de l’eau à la taille, sa mère le rattrapa et le tira vers elle.

       C’est à ce moment qu’une larme, aux reflets d’arc en ciel, quitta les yeux d’azur qui brillaient au soleil.

 

 

        Cette petite goutte, en sa robe diaprée, tomba tout doucement dans l’eau de la rivière qui l’emporta jusqu’à la mer. Une huître qui baillait goba ce léger pleur, et lui fit une place à côté de son cœur.

        Cette petite chose, légère et transparente, trouva que la coquille était hospitalière. Avec le temps, elle s’arrondit en prenant la douceur de la nacre. En grandissant elle fut éblouissante.

        Un jour que le poète Persan Saadi passait fort loin de là, sur une plage de sable doré, il ramassa une belle huître que la mer, en colère venait de rejeter.

        Il la ramassa, l’ouvrit pour la gober ; c’est alors qu’il découvrit la première perle fine et qu’il la chanta dans ses poésies. Cette perle était si belle qu’il décida de l’offrir à son roi et celui-ci la donna à son épouse. Cette reine en désira un collier complet. Il fallut aller en chercher d'autres.

 

  C’est depuis cette époque là, que des hommes presque nus descendent au fond des océans, dans l’espoir de trouver des perles mais elles sont 

rares.

 

        Si toutes les larmes des mères se changeaient en perles, il y en aurait beaucoup trop, elles n’auraient plus aucune valeur, on les laisserait  se perdre sur les plages, comme de vulgaires petits galets.

  

        Voilà ce qu’un beau coquillage rose, porté à mon oreille,  un soir m’a raconté.

 

          

 

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