Millet, Gauguin, Van Gogh
23 Septembre 2021 , Rédigé par MARTIAL PIERRE
Vincent, Gauguin, Millet, vous viviez incompris,
Le temps votre allié, fait augmenter vos prix,
Maintenant l’on vous voit, dans tous les grands musées,
Aux places qui jadis vous étaient refusées
De New-York à Tokyo, d’Amsterdam à Paris
On s’arrache à prix d’or vos toiles, vos croquis.
Vous êtes reconnus. Vous connaissez la gloire !
Mais vos jours de cafard restent dans ma mémoire …
Combien de beaux tableaux, nous auriez-vous donnés,
Si de votre vivant l’on vous avait aimés ?
Avant tes quarante ans, pour fuir l’indifférence
Van Gogh tu nous quittais plein de désespérance…
On te voyait petit, toi, qui te voulais grand,
En ton âme d’artiste habitait un géant…
Quelquefois de là-haut, regardes-tu la terre ?
Tu serais bien surpris à chaque folle enchère !
A ton ami Tanguy qui t’offrait des couleurs
Donne de notre part un gros bouquet de fleurs
A ta belle arlésienne, une rose trémière ;
Moi, j’offre à ta mémoire un pied de cinéraire.
Blanche Maynadier