Paris
2 Janvier 2018 , Rédigé par MARTIAL PIERRE
Fascinée, éblouie, attendant tout de toi,
Je t’ai tendu les bras … Et telle une girouette
J’ai tourné dans ta foule et j’ai subi ta loi :
Se battre pour survivre et se faire une place
Se battre pour manger, travailler et dormir
Dans un monde sans âme où tout n’est que menace,
Où tout vous désespère et vient vous amoindrir…
Je contemplais la ville et ne savais que faire
Dans ce désert puant, grouillant et sans soleil ;
Je regrettais déjà la ferme de mon père
Et mes nuits se passaient sans chaleur, sans sommeil…
J’étais prise à ton piège, et dans ta grande foire
Il me fallait marcher ou me faire écraser !
Je ne te demandais ni l’argent, ni la gloire
Je voulais seulement être utile et manger…
On parlait de champagne… et moi dans ma détresse
Avec ma bourse vide et mes grands yeux perdus
J’allais de porte en porte et d’adresse en adresse
Quémander du travail, pour n’avoir que refus…
Parisienne à présent… C’était ma destinée !
Je me suis fait poète et chante mon pays
Pour oublier qu’ici mon âme est exilée
J’aimerais bien demain, dire : « Merci Paris !… »
Blanche Maynadier